De bon matin, pendant que tout l’Aveyron est à la transhumance en Aubrac, je pars tester la randonnée de la Chapelle des Planques (9km – 3h – 420m de dénivelé), entre Aveyron et Tarn, au départ de Tauriac de Naucelle.
Des amis m’en ont parlé à plusieurs reprises. L’idée a cheminée toute seule de ma tête à mes jambes.
8h30 : Arrivée sur place.
8h40 : Début de la randonnée. Je le reconnais, j’ai mis 10 minutes à trouver le point de départ malgré mon sens de l’orientation aguerri… Quoi qu’il en soit, une chose est sûre, désormais je saurai correctement vous orienter si vous me le demandez à l’office de tourisme !
Dès le départ, une immersion dans la nature. Mes pieds foulent, tels les moines cisterciens de l’époque, les pavés de la Voie Royale qui reliait Bernac à la grange de Bonnefon.
Le chemin longe le Viaur, la Via Aurea… Un enchantement ! Les reflets du soleil provoquent des scintillements sur l’eau… J’adore ! Je me laisse envahir par une vague de sérénité. Le silence m’enveloppe et le sentiment de solitude qui règne ici est appréciable à cet instant.
D’un coup les coassements des grenouilles et le chant des oiseaux brisent ce silence. Je les ai réveillés !
J’entends le bruit d’une chute d’eau. Un ruisseau doit passer non loin. Je m’aventure dans la ravine pour le plaisir de défier la nature. Je m’accroche aux châtaigniers et aux fougères et tombe sur une mini cascade. Pause photos. Le rose des silènes à fleurs penchées et le violet des ancolies subliment le décor ! Un délice pour les yeux.
Sur le chemin une vue entre 2 arbres sur une chapelle et la vallée. Je ne bouge plus : j’admire les vallées entre nous deux : il va falloir descendre et remonter.
Finalement j’atteins la chapelle des Planques où je fais une pause. Les Planques ? Un village abandonné qui doit son nom au pont (actuelle passerelle) construit au XIIème s. fait de planches qui permettait de traverser le Viaur. Comment des gens ont-ils bien pu habiter ici ?
Je joue à l’aventurière et escalade le rocher dominant parsemé de vipérines se balançant au gré du vent : spectaculaire ! Je reste sans voix, dépourvue face à la beauté de la vue. Je domine la vallée : à mon côté gauche, la chapelle romane au sommet de l’éperon rocheux, le Viaur et ses méandres en contrebas, les ruines du village dans mon dos.
Un silence religieux plane sur ce lieu. Je respire à plein poumons et admire ce spectacle de la nature.
Retour à travers bois sur des sentiers escarpés parfois. La fin du périple se fait tranquillement.
Escapades en Ségala 